De l’opportunité de continuer ou de se taire !

Pour la deuxième fois, nous, les Survivants, vous posons cette question sur vos Vélib’ : « Et si vous l’aviez laissé vivre ? ». Pourquoi revenir sur ce sujet, encore et encore – question si personnelle et qui peut vous sembler si culpabilisante ? Nous montrons que nous serons toujours là pour lever le tabou sociétal.


Nous n’attendons pas qu´on nous donne la légitimité de parler : nous la prenons car nous avions 1/5 chance de ne pas vivre. Autour de nous, ce sont des frères et sœurs qui ne sont pas nés, ce sont des amis que nous n’aurons pas, ce seront des personnes qui ne nous tendront pas la main au moment où nous en aurons besoin.


Nous sommes tous uniques. Personne n’est remplaçable. Le « bon moment » pour avoir un enfant tient surtout à ce que la société veut bien proposer aux femmes comme alternative à l´avortement. La question s’adresse à tous. À vous, les hommes, qui avez abandonné cette copine devant la responsabilité de vos actes que vous ne vouliez pas assumer. À vous, cadres d’entreprise, qui avez fait passer la rentabilité avant l’accompagnement des femmes dans leur grossesse. À vous, parents, qui avez refusé la parentalité à vos enfants jugés trop jeunes. À vous tous : quelle société voulons-nous ? Une société qui permet de faire passer son confort avant les autres, ou bien un dépassement de soi-même ?


Si nous nous sommes levés de bon matin, cela n’a jamais été par volonté de nuire -de vous nuire, soyez en certains : au contraire, nous nous levons pour construire une société plus solidaire, dans laquelle la nouvelle d’une grossesse, même imprévue, n’est pas la fin d’un monde mais la promesse de son renouvellement.

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