LA VÉRITÉ SUR LE PLANNING

D'après vous, qu'est-ce que le planning familial ?

Sans trop réfléchir, en bref, il pourrait se définir ainsi, pour beaucoup d’entre nous : une institution de santé publique, mise en place par le ministère de la santé, pour un meilleur contrôle des naissances, pour une plus grande liberté de la femme. Une aide gouvernementale proposant contraception et avortement, un moyen de servir la santé des femmes.

Bon, et en vrai ?

Le planning familial n’est pas une institution publique, puisque c’est une association privée.

Le planning familial n’est pas une institution de santé, c’est d’abord un mouvement d’action militante.

Vous pensez sans doute: « oui, et alors ? »

Une association militante suit par définition une pensée particulière.

Nous avons pensé qu’il était intéressant pour les militants de cette organisation, comme pour ceux qui combattent son idéologie, de connaître les membres fondateurs et les origines historiques de ce mouvement du planning familial.

Faisons un peu d’histoire!

Margaret Sanger fonde en 1921 l’American Birth Control League (Ligue Américaine pour le Contrôle des Naissances), qui devient plus tard le Planning familial américain (Planned Parenthood), dont se revendique explicitement le site du planning familial français (cf image).

Margaret Sanger est une militante anarchiste américaine, fervente de l’eugénisme « négatif » : restriction des mariages, stérilisation, et -non ce n’est pas une dénonciation abusive-, l’élimination physique de certains individus portant des gènes indésirables pour « améliorer l’être humain ».

Mais alors qui sont ces individus indésirables ? Son discours est sans ambiguïté, elle ne joue pas sur les mots : ce sont principalement les malades, les pauvres et également les noirs.

Dans une de ses lettres au docteur Clarence Gambler, le 19 septembre 1939, elle écrit “il ne faut pas que circule l’idée que l’on veut exterminer la population noire ». Sur ce plan, c’est plutôt réussi. Qui aujourd’hui pourrait croire que la fondatrice du Planning familial ait pu dire une telle chose ? Un constat est évident : les premières cliniques du planning familial ont été implantées massivement dans les quartiers noirs.

Pour une association prônant la tolérance, le respect de chacun dans son identité propre, cela semble bien curieux et légèrement déstabilisant…

Dans son ouvrage Pivot of Civilisation, elle qualifie ainsi les pauvres et les émigrés : ce sont les « mauvaises herbes de l’humanité », « des reproducteurs imprudents », « ils pondent des êtres humains (…) qui n’auraient jamais du venir au monde ».

Dans Le contrôle des naissances et la nouvelle race, elle explique que ce contrôle vise avant tout à produire « une race plus propre ». « Le contrôle des naissances consiste ni plus ni moins en l’élimination des inadaptés ».

Dans une interview accordée en 1957 au journaliste Mike Wallace, elle dit ainsi : « Je pense que le plus grand péché est de mettre des enfants au monde qui ont des maladies à cause de leurs parents, qui n’auront pas la chance de devenir des être humains dignes de ce nom. Des délinquants des prisonniers, toutes sortes de choses qui sont déjà inscrites à la naissance ».

« Liberté, Égalité, Sexualités » dit le maître-mot du Planning familial : hypocrisie, manque de cohérence ou bien idéologie eugénique sous couvert de bien-pensance?

Où est donc passée « l’égalité des chances » dont on parle tant aujourd’hui?

Le coeur du sujet : la femme?

Finalement, quand Margaret Sanger parle-t-elle des femmes ? Très rarement. L’émancipation de la femme n’est que secondaire dans ce projet de planning familial. Il s’agit bien d’une volonté explicite de contrôler d’abord l’humanité en évitant des naissances dérangeantes pour une société plus « propre »: « Toutes les misères de ce monde sont imputables au fait que l’on permet aux irresponsables ignorants, illettrés et pauvres de se reproduire sans que nous ayons la moindre maîtrise sur leur fécondité » (citée dans « Margaret Sanger, father of modern society » par Elasah Drogin, New Hope, KY, U.S.A.1985).

Elle est favorable à une politique dans laquelle chaque adulte devrait obtenir de l’Etat une permission de mettre au monde un enfant, afin de limiter les dégats. La liberté est ici reine, on ne peut le mettre en doute.

Et en France?

Si encore Margaret Sanger n’était qu’une figure d’exception dans la mise en action de cette entreprise… Mais ce n’est décidément pas le cas.

Pierre Simon est une seconde figure qui ne ment pas.

Pierre Simon est le fondateur du Planning familial en France, en 1960. Il est également le co-fondateur de l’ADMD (Association pour le Droit à Mourir dans la Dignité), autrement dit pionnier du combat pour la légalisation de l’euthanasie.

Pour lui, la vie est un « matériau qui se gère. »

Dans son livre De la vie avant toute chose (il avait tout de même un certain sens de l’humour !), il avoue que la réduction du nombre des avortements clandestins n’est pas la seule raison de son combat pour la légalisation de l’IVG et pour l’extension de l’action du planning familial. En effet, il affirme lutter contre la prolifération des « tares génétiques ».

« Bien accoucher, c’était un progrès ; mettre au monde des enfants non handicapés, c’est cela donner la vie », dit-il encore dans son livre.

« Mon corps mon choix » ?

Pour Pierre Simon, apparement non : « Ce n’est pas la mère seule, c’est la collectivité toute entière qui porte l’enfant en son sein. C’est elle qui décide s’il doit être engendré, s’il doit vivre ou mourir, quel est son rôle et son devenir » (toujours dans De la vie avant toute chose).

Le planning familial ne semble donc pas être une institution de santé, qui oeuvrerait pour les droits de la femme, mais une organisation sociétale idéologique où l’individualité de la femme a finalement une place secondaire.

Cessons donc de parler de respect de la vie privée, de choix personnel, et de liberté : ce n’était pas le champ lexical du fondateur français du Planning.

Bref…

Pas très glorieux tout ça!

Mais il est important de saisir la portée idéologique sous-jacente du Planning Familial insufflée par ses fondateurs eux-mêmes. Leurs paroles sont sans équivoque.

Et c’est cette même association qui détient le quasi-monopole de la planification familiale en France.

Et c’est cette même organisation considérée de « santé publique » qui intervient chaque année dans des dizaines et des dizaines d’établissements scolaires, et qui peu à peu réduit le domaine de la sexualité à celui de la méfiance et de la protection purement matérielle (et si ça rate, pas de panique, il y a l’IVG car « celui-ci devrait être considéré comme.  un acte médical comme les autres, faisant partie de la vie de milliers de femmes » dit le site du Planning Familial). Une association parlant vraiment d’amour et de responsabilité ne serait-elle pas plus conforme à l’humanisme dont se targue le Planning familial ?

Et c’est encore cette dernière qui reçoit de grosses subventions publiques pendant que les centres d’accueil de femmes enceintes en situation de précarité doivent se battre pour exister aux yeux de l’Etat.

Donc, OUI il y a bien banalisation de l’IVG aujourd’hui à cause du Planning Familial qui sert une idéologie eugénique présente depuis sa fondation.

Un peu de bonne foi suffit pour le voir avec clairvoyance.

3 commentaires à propos de “LA VÉRITÉ SUR LE PLANNING

  1. Pour moi, l’argument déterminant contre la propagande contraceptive et abortiste est que la raison universelle de l’homme établit avec certitude que la vie humaine ne se termine pas à la mort naturelle et que du fait de ses facultés l’être humain transcende cette vie terrestre.

    « What a piece of work is a man! How noble in reason, how infinite in faculty! In form and moving how express and admirable! In action how like an angel, in apprehension how like a god! The beauty of the world. The paragon of animals. »

    Dès lors peu importe les handicaps ou la faim dans le monde (qu’il faut évidemment combattre, mais en deuxième intention), peu importe donc les qualités de l’être humain: il est sacré pour les autres êtres humains. « Elle passe la figure de ce monde. » Mais la destinée de l’homme est éternelle.

    Il m’a été donné de saluer une petite fille débile profonde. Comme elle souffrait cette enfant ! Mais comme elle était humaine ! Elle se savait handicapée, visiblement ; mais elle aimait et elle réfléchissait dans son cœur. Elle était heureuse finalement d’être aimée par sa maman.

    Qui était madame Spengler pour décider que la vie de cette petite fille ne valait pas la peine d’être vécue ? Pour qui se prenait-elle pour toucher, même simplement en esprit, à la vie de cette enfant ?

    Nous somme tous égaux, madame Spengler ! L’être humain est sacré pour l’être humain.

  2. Merci pour ce message clair qui va en informer plus d’un sur ce qu’est vraiment ce planning destructeur de la vie et de la famille. Il faudrait juste une mauvaise foi énorme pour nier tout ça (ce que certains font très bien, c’est ça, la dictature de la pensée et de la culture).

  3. « Dans une de ses lettres au docteur Clarence Gambler, le 19 septembre 1939, elle écrit “il ne faut pas que circule l’idée que l’on veut exterminer la population noire ». Sur ce plan, c’est plutôt réussi. Qui aujourd’hui pourrait croire que la fondatrice du Planning familial ait pu dire une telle chose ? Un constat est évident : les premières cliniques du planning familial ont été implantées massivement dans les quartiers noirs.

    Pour une association prônant la tolérance, le respect de chacun dans son identité propre, cela semble bien curieux et légèrement déstabilisant… »

    Madame Spengler vivait dans une Amérique où l’eugénisme était considéré comme un mode de pensée tout à fait louable. Comme le racisme, l’antisémitisme. Les années 20/30, c’est aussi la montée en puissance du Ku Klux Klan et le début de la prohibition. Reprendre certains de ses textes, aujourd’hui, pour justifier le combat qui est le vôtre est aberrant. Vous reprenez ici et là le ton de la loi – française – de 1920, « réprimant la provocation à l’avortement et à la propagande anticonceptionnelle ». L’eugénisme, tel que l’avait pensé Galton, n’a jamais vraiment accroché en France. Seule loi qui pourrait peu ou prou s’y raccrocher, c’est la loi sur le contrat prénuptial de Vichy en 1942.

    Soit, on passera sur la justesse de vos connaissances historiques . Vous oubliez sans doute que la première cause d’avortement, c’est l’absence d’éducation sexuelle. Ce que vos petits soldats eux-mêmes combattent. C’est inacceptable de s’arroger, comme vous le faites, de la voix des femmes. Et, dans cet « article », des handicapés.

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