Retour sur notre premier happening

Nous avons demandé à des survivantes ayant participé à notre premier happening du 4 Juin 2016 de nous livrer leurs premières impressions de ce que l'on pourra sans peine appeler un baptême du feu ;-)

Rendez-vous rue Pierre-au-Lard, 10h, pour le premier happening des Survivants. Ne sachant pas vraiment à quoi nous attendre mais profondément interpellées par le silence pesant autour de la question de l’avortement, nous retrouvons plusieurs jeunes, considérant eux aussi que la souffrance qui en résulte n’est jamais anodine et doit être considérée.

En tant que femmes et citoyennes, voilà donc pourquoi nous nous mobilisons ce samedi 4 juin.
Que faisions-nous ligotés et reliés les uns aux autres par du scotch, nous direz-vous ? Eh bien c’est tout simplement pour affirmer qu’une demande d’IVG est un appel à l’aide auquel nous devons répondre en restant solidaires les uns envers les autres ! Scotch vert / scotch rouge ; conforme / non-conforme, mains levées et annulaires baissés : voici aujourd’hui nos symboles de l’absence d’1/5 de la population (220 000 avortements pour 800 000 naissances selon l’INED) !
Confettis, tracts, slogans : le happening commence à peine et déjà l’opposition se manifeste.
Des femmes en majorité, munies de cintres et de pancartes vindicatives, sont là.
Leur présence nous fait encore davantage prendre conscience que ce sujet ne laisse pas indifférent. La souffrance fait réagir. Nous sommes étonnées de voir la tournure que prend cette action qui se voulait avant tout symbolique et non revendicative.
Qu’à cela ne tienne ! Nous avançons tous bien soudés (le scotch aidant!) vers la place Pompidou, entourés des contre-manifestants. Les regards qui nous entourent ne sont pas spécialement bienveillants, mais la bonne humeur est tout de même au rendez-vous ; c’est avant tout la joie de vivre qui nous fédère.
La discussion n’est pas évidente car l’incompréhension est prégnante. Difficile de se faire entendre. « Nous sommes en 2016 merde! » crient certaines femmes. Mais, oui, même en 2016, la souffrance liée à l’avortement, à la maternité et à la sexualité existe encore et il faut en parler. Non, la Loi de 1975 n’a pas tout résolu. Plusieurs journalistes sont aussi de la partie. Étonnamment, le Petit Journal se fait spécialement remarquer. Ironie et déstabilisation donnent le ton aux interviews…
Peu importe, nous sommes heureuses d’être là ! Oui nous n’avons que 21 ans mais notre engagement est réfléchi. Bilan de ce baptême du feu : nous recommencerons ! Jeanne, Lise et Marie-Liesse

Un commentaire à propos de “Retour sur notre premier happening

  1. Bravo pour votre courage les filles, à votre âge on ose tout, on a pas encore de situation professionnelle qui peut parfois être un frein à l’action. J’espère que les survivants seront à la Marche pour la Vie de janvier 2017… en espérant qu’elle soit autorisée celle-là ! Je ne peux me joindre à vous, je suis né en 1968, mais je suis totalement solidaire. Continuez, bousculez le « politiquement correct » qui cherche à interdire la liberté d’expression des défenseurs du droit de naître. La vie c’est tout ce qu’on a, sans elle on est rien, comme vous l’avez compris.

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