Tolérance vous dites ?
Parlons un peu du tabou que représente l'IVG et de l'impossibilité de remettre en question sa pratique trop fréquente dans notre société.
On a encore fait la poussière. On a beau s’appliquer, elle revient toujours.
On a pourtant bien entendu parler de ces innombrables manifestations virulentes devant les cliniques abortives américaines, que l’on nous jette au visage comme autant de preuves incontestables de la férocité de ces démons ressurgis du passé pour empêcher la femme « de disposer librement de son corps ».
On a bien vu ces éternelles vidéos du Petit Journal, qui continuent à tracer les contours d’une caricature si usée que la toile en finit par trouer.
Le « conservatisme » des uns, la surdité méprisante des autres, l’impossibilité du débat, bref une omerta bien française.
Est-il encore possible de s’interroger sur certains sujets sans être rangé d’une main pressante dans le placard des vieilleries que l’on n’écoute même plus ?
S’il est un combat premier, avant de s’affronter sur le plan de la dialectique élimée dont les réfractaires au débat sur l’IVG sont amateurs, c’est celui d’amener les gens à penser. Penser avant de se faire un avis sur l’avortement. Il est éminemment humain de prendre pour argent comptant un discours si ancré dans la société que celui du droit universel à l’IVG, mais il l’est encore plus de se représenter qu’un fœtus, si petit et difforme que cela soit, a été notre origine à tous. Et un fœtus éliminé, c’est une vie qui n’est pas vécue. Comme 1 et 1 font 2. Si, ça vaut le coup d’y réfléchir, et ça n’est pas être un monstre que de ne pas trouver cela absolument normal que l’on empêche tant de vies d’être vécues dans leur unicité, des vies que personne ne pourra vivre à leur place. Des vies avec autant d’infinies possibilités que les nôtres. Tant de vies, c’est exactement 1 sur 5 depuis 30 ans. Mais de quoi avez-vous tous si peur ? Qu’y a t-il de dangereux à se demander si se faire arracher un fœtus du ventre n’est peut-être pas un acte aussi anodin qu’aller faire une prise de sang ? Quel est ce combat si supérieur qui mérite que l’on éteigne à leur source toutes ces potentielles humanités ?
Au fond, je pense qu’on le sait. Vous vous dites, toutes ces années de combat pour faire parvenir la femme à un statut meilleur, à ENFIN être l’égale de l’homme. A pouvoir disposer de son corps, à en faire ce qu’elle veut. A ne pas pouvoir tomber enceinte. Et puisque si cela arrive il n’y a personne à abandonner avec la chose puisqu’elle est dans son propre ventre, à avoir le droit de se retrouver dans un lit d’hôpital pour se faire charcuter en douceur, pendant que le co-auteur du méfait l’attend sereinement sur le canapé, ou est avec une autre. Le droit de garder ses traumatismes pour soi parce que finalement ce n’était rien, et qu’elle est stupide de continuer à y penser. Le tableau parle de lui-même.
Il n’est pas question d’être catégorique, de formuler un jugement sans appel des défenseurs de l’IVG, et encore moins de ces millions de femmes qui y ont eu recours. Nous voulons poser la question tout simplement, et dire qu’elle a le droit d’être posée, car un avortement ça n’est pas « rien », comme nombre de témoignages viennent nous le confirmer.
Si nous reprenons l’histoire au début, cela fait plus de 30 ans que l’on nous sert cette soupe de la « liberté » du corps de la femme, avec des arguments si immuables et indiscutables qu’on les croirait érigés pour quelque théorie scientifique. Jusqu’à ce que comme ces dernières, on vienne les discuter, qu’à force de persévérance une oreille se tende, et qu’elles s’écroulent comme des châteaux de cartes.
L’épine dans le pied de ceux qui ne veulent pas accepter le débat et faire taire le malheureux qui ose émettre une interrogation, est que justement ils commencent à dater ; à dater tellement qu’ils restent confortablement assis sur leur pile de sempiternels arguments, tels des empereurs bedonnants prononçant la mortelle sentence avec une mine distraite. Des arguments comme ceux de cet article sur ces vingtenaires qui se font appeler les Survivants ; des jeunes qui n’ont de la vieillesse que la sagesse de ne pas s’en tenir pour dit lorsqu’on veut leur imposer une vision préfabriquée du « bon » pour la Femme et les générations à venir.
Finalement, le disque est bien rayé, mais n’appartient pas forcément à ceux qu’on pense.
Une survivante
Je suis tout ta fait d’accord avec vous, qu’aujourd’hui la société ne respecte pas la liberté d’opinion contre l’IVG.
Pour ma part, j’ai pu expérimenter sans être tout t’à fait consciente des conséquences de ma LIBERTÉ D’OPINION ET DE PENSER contenues dans la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen.
Je vais vous la faire court. En 2007, je viens m’installer en France pour mes études. J’ai vécu et je venais d’un pays musulman/ islamique que je dirais modérée. J’y ai vécu de mes 8 ans à mes 17 ans. Je ne me suis jamais voilée, les femmes la-bas étudient, travaillent, conduisent, se voilent ou pas, bref chacun connais les règles coraniques et chacun est responsable de ces actions devant Dieu. Donc en arrivant à Paris, j’étais très naïve et j’idéalise le monde, positivement. Donc je n’ai pas choisi les gens avec lesquels je devait traîner. J’ai intégrer un groupe de 3 filles plutôt sympas au début. Très rapidement, elles ont essayer de me contrôler ma façon de m’habiller, de me comporter car je suis musulman. Des le debut j’avais exprimer a mes amies, que je voulais attendre le mariage pour coucher car une personne de ma famille avait eu recours a l’IVG et que même aujourd’ui ça reste une souffrance pour elle. Bref,2 d’entre elles avaient eux de mauvaise expériences avec les hommes. La troisième s’apprêtaient à passer à l’étape suivante avec son petit copain bien qu’avant cela elle voulait attendre le mariage et était contre l’avortement. Dès que cette dernière a passé le pas, elle ne me parlais plus, se moquer de mon corps et me calomnier et me diffamer par rapport à la religieux et tout. Je ne savais pas qu’un des tris avait avorter à l’âge de 14 ans. Cette dernière aussi, m’avait dis un jour qu’elle était jalouse de mon insouciance. Je n’ai pas fait attention car je n’avait pas compris et j’étais naïve. Mes AMIES, pendant 3 ANS, ont propagé la rumeur que je voulais coucher avec pleins de mecs, que j’étais une salope, notamment lors de fête dans lesquelles je n’étais pas invitée, Certaines personnes de mon lycée, ont atterris à la même fac que moi. Donc c’était pareil, médisances sur médisances, Ces diffamations sont arrives au oreilles de féministes de ma fac, ainsi qu’a un des mes prof d’amphithéâtre de droit priveé, homme féministe, qui les a encourage a me faire la miséré car j’étais contre l’avortement. Tout ce qu’il mont fait n’a fait que renforcer mon opinion. En somme, on m’a fait redoubler 2 fois, ils s’en vantent toujours aujourd’jui.
Comme je suis musulmane, ils se sont permis d’entrer dans ma vie privée, c’est-a-dire interpeller directement les garçons avec qui je fleurtais ou que je plaisais. Pendant cette période, tous mes mis me quitter sans rien me dire. J’étais vierge, je ne l’avais dis a personne et je n’avais pas à le dire a quelqu’un. Mes anciennes AMIES, avaient informer tout le monde, lycée, fac. J’ai compris plus tard que c’était un stratagème pour que je couche et que je regrette. Un soir j’envoyer des sextotes à un flirt, celui-ci était à une fête ou je ne sais quoi, mais au fil de la conversation ce n’était plus lui, ils avaient interféraient mes messages.Je lui avait quand même dis que je ne voulais pas qu’il ai pénétration. J’étais devenu le guignols de ces CONS. Mes sextotes ont étaient diffuse sur un internet. et comme a ce moment je n’étais pas très discrète, une vidéo nue de moi à circuler, le pc a été piratée. Je me suis rendu compte très tard bien sur. Et je suis du genre de personne a laisser le capot de son ordinateur ouvert, donc, lorsque je me déshabillais, je pense que toutes les parties de mon corps ont était pris en photos. Je ne comprenais toujours pas pourquoi mes amies ne me parlaient plus, on ne me disais rien. Puis j’ai commence a recevoir des appels anonymes d’inconnus qui ne répondais pas, des e-mails avec des liens pornographique et un soir un groupe de 4 garçons m’ont poursuis. Mon numéro de téléphone, mon adresse circulaient entre eux. Au lieu d’aller voir la police, j’ai pris un avion et je suis allé voir ma famille. J’ai tout arrêter, le job que je faisais à côte, la fac, en tout cas ils ne voulaient pas que je réussisse.
Il y a juste 3 ans que je suis revenu en France, et la je suis allé voir la police, J’ai tout raconter, avant cela j’ai cherché quand me pour comprendre le comportement des mes AMIS, la baisse de mes notes. J’ai dis a la police que je n’ai jamais dis que je voulais coucher a personne et qu’on a médis sur moi, La police les a apparemment contacter. quelque jours après un des policier m’envoie des messages pour me séduire et me dis qu’il va me donner des fessés, En fait la police faisait un test par rapport à leurs diffamations. Elles m’avaient fait une réputation de salope car elles regrettaient d’ avorter et je ne sais quoi d’autre. A la longue, après avoir repousse les avance du policier, ils ont compris que leur stratagème n’avait pas marche.La police a dis que je n’ai JAMAIS étais CONSENTANTE de coucher et que je voulais les portais plainte pour incitation au viol, aux féministes. Mais la police n’a rien fait car elles se sont mises à pleurer après avoir compris et parce que les profs de ma fac,les féministes, les parents et amis de mes ennemis étaient impliqué. Ils les ont tout simplement dis d’arrêter de harceler avec les e-mails, appels téléphoniques et que les mecs n’essaient plus de me serrer. Ils pensaient peut-être avoir le récit, les photos ou vidéo de mes ébats.
J’ai écris ce récit parce que j’ai vu sur le site qu’un de principe du groupe est la neutralité religieuse. Mais la souffrance, le sentiment de culpabilité de ces femmes qui se traduit souvent par la violence et ce qu’on m’a inflige vient de la religion. Car bien qu’on arrive a reformer les lois de la république= de l’humain les réglés religieuses restent les mêmes. C’est pour cela qu’elles/ ils veulent que TOUT le MONDE soit POUR l’IVG ou se TAISE. Mes AMIES étaient croyantes et je pense le sont toujours. Enfin je m’en moque de ce qu’elles font avec leur vagin en fait, mais elles ont DÉCIDÉ pour MOI alors qu’elles savaient que je n’étais PAS CONSENTANTE.
Malgrès ce que les médias montrent dans ma religion , le VIOL est INTERDIT.
Chère soeur musulmane. J’ai été très ému par ton témoignage, je connais beaucoup de musulmans en France, ce sont des gens bienveillants, droits et sincères, dans leur grande majorité.
Je suis chrétien et suis outré par ce qu’on t’a fait, avec l’aide technique des nouvelles technologies. Ceux qui t’on fait du mal, sont fiers de défendre des idées de liberté et de progrès, mais par leurs actes ils font le contraire. J’espère de tout coeur que tu arrivera à te reconstruire, après le mal qu’on t’a fait. Lorsque l’on traite les autres, en ne leur faisant jamais ce qu’on ne souhaite pas qu’on nous fasse, ce genre de malveillance n’arrive pas, c’est une question d’éducation.
Dans les temps difficiles que nous vivons, nous avons tous grand besoin, de bienveillance et de fraternité.
L’article ci-joint est excellent, j’en félicite l’auteur.
Oui l’enfant à naître est une personne, comme l’indique le mouvement européen qui a réuni 2 millions de pétitions, il est » l’un de nous » ( One of us ), vous voyez les Survivants, vous êtes loin d’être seuls.
ça c’est du témoignage !